À LA SORTIE DU PARADIS

Les hommes se trompent en ce qu’ils se croient libres et cette opinion consiste en cela seul qu’ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes qui les déterminent

Spinoza, Éthique II, scolie de la prop. 35.

Regardez-vous.

Savez-vous pourquoi vous portez ces vêtements ?

Des raisons, il y en a, avec certitude. Mais ce « pourquoi » veut vous ramener à la raison, la première raison qui vous a poussé vers ce choix.

Vous rappelez-vous l’instant où vous avez décidé que ce vêtement se trouverait dans votre garde-robe pour une durée indéfinie ? Quel était votre but ? Votre intérêt à acheter cet habit ? Etait-ce pour être conforme à votre profession ? Pour son esthétique  singulière qui vous a valu quelques commentaires humoristiques ? Ou par son aspect neutre qui remplissait purement et simplement sa fonction pratique de vêtement ?

Là est votre choix. Mais qui a défini les normes de cette neutralité, ou de cette profession ? Qui vous a influencé dans l’idée que cette chemise blanche vous rendrait plus sérieux auprès de vos collaborateurs que tout autres hauts bariolés ?

Autrement dit : qui a établi les règles de notre image ?

 

A la sortie du paradis est une pièce de théâtre abordant le thème du rapport social du vêtement. Par le biais de la figure d’Adam et Eve, la pièce narre l’évolution des humains face à cet objet si quotidien : le rapport qu’ils ont avec lui, comment ils l’utilisent pour parler d’eux-même aux yeux du monde, les jugements que cela créer, les injonctions qu’on nous impose et qu’on assimile inconsciemment.

Utilisant le drame comme l’humour, il nous emmène dans les tréfonds de l’identité, fragile, changeante, et toujours l’affût de modèles, dans une société exaltée par  l’image.

Texte et mise en scène :

Léo Souquet avec le concours de toute l’équipe.

Avec :

Julie Papin, Antoine Le Frère, Esther Berquer,  Louis rochais Gensac.

Création sonore :

Jean Christoque Quinsac.

Scénographie et lumières :

Benjamin Mornet

Regard Chorégraphique :

Emilien Brin

Costumes : 

Benjamin Mornet, Sophie d’Urzo

Soutenu par le TnBa, La ville de Bordeaux (Aide à la création et Je relève le défi), La Nouvelle-Aquitaine, Le Théâtre des Chimères, Chantier Théâtre – Cie Florence Lavaud et les Coqs Rouges.